La Pieuvre Animal Totem, des Bas-fonds elle est avant tout Spirituelle!

L’Energie Positive de la Pieuvre est sans aucun doute sa profondeur ! Elle qui vit justement dans les fonds marins m’enseigne de ne pas avoir peur de mes tréfonds, de mes inconscients refoulés et cachés. Son intelligence intuitive saura à coup sûr transformer le duel en Unité, le handicap en atout. La pieuvre est plutôt tranquille. Elle vit sa vie sagement au fond des océans et démontre une certaine habileté à bien des égards.
Biologiquement la pieuvre est dotée de 500 millions de neurones (90 milliards pour l’être humain) répartis entre son encéphale centrale, ses 2 lobes optiques et ses 8 bras.
Ainsi la pieuvre, ou poulpe, observe sagement, semble réfléchir avant d’agir, use de l’apprentissage et est capable de mémoriser. Il semblerait qu’elle ait des capacités intuitives impressionnantes. Elle peut même être douée de mimétisme comme le caméléon. Peut-être qu’elle est comme la Conscience ?! Elle peut tout être !  
Ramenée à l’être humain, dans sa dimension totémique, la pieuvre démontre son habileté devant ce qui est. Elle est à même de résoudre et de traverser n’importe quel problème. Ces 8 tentacules sont comme autant de possibilités, autant de points de vue. Aussi, il m’est proposé de ne pas m’attacher à un conditionnement, à une forme, une idée, une pensée, une croyance, etc., mais au contraire d’innover, de remettre en question et d’ouvrir de nouvelles voies. Conditionné, je crois dur comme fer ce que j’ai appris, mais voilà c’est justement là le hic, cela a été appris ! Qu’en est-il de l’inné ? Qu’en est-il de qui « Je Suis ». Oubliant son fondement et son unique fondateur, la Conscience, l’humain s’est enfermé dans un mental aussi étriqué qu’obsolète. Se pavanant d’une gloire savante, se l’appropriant, il en a oublié qu’il était Un et qu’il n’y avait jamais eu de personnage, juste le Un manifesté dans des formes à l’infini des possibles. Ça remet rapidement les égos bien aiguisés à leur place, non ? Aussi l’humain croit qu’il doit apprendre alors que l’inné est déjà là. L’inné c’est la Conscience que « Je Suis ». Elle « est » tout et « sait » tout puisqu’elle est à l’origine de toute chose, elle est l’origine. L’humain et son corps ne sont que la manifestation de la Conscience, le Un manifesté à l’Infini. Alors ? Où est la « personne » dans tout cela ? Nulle part ! Cela est juste une illusion, souvent  souffrante, venue de la croyance originelle que :« Je suis séparé du Un, de la Paix, Joie et Amour », la croyance, presque à mourir de rire, qu’il y a donc 2 et dualité. Voici le fondement même de la dualité et de la souffrance.
La pieuvre, faite d’une tête principale et de 8 tentacules, ne nous montre-t-elle pas que le Un indivisible et sans forme se déploie à l’Infini des formes (8) ? Que ces infinis prennent racine dans le Un, le centre de la pieuvre. Aussi quoi qu’il se passe, quoi qu’il arrive, tout prend son origine dans l’inné, dans l’Unité. Le retour à la maison, la grotte de la pieuvre, plutôt solitaire, est comme le retour au Cœur, au Centre, au Un. Là où la dualité et le chaos sont remplacés par le Un paisible. Tout le monde souhaite la paix, le bonheur et l’amour. C’est justement notre nature profonde et c’est là l’énorme paradoxe de la vie, non ?
Tout cela parait bien complexe pour un petit mental sans éveil, tourné sur lui-même et se croyant une personne intelligente séparée de la Conscience. C’est là toute la médecine de la Pieuvre. Celle de nous ramener au Centre, de nous rappeler que tout part du Centre, la seule Conscience qui soit. En même temps, c’est d’accepter que ses manifestations infinies dans la forme visible et invisible, comme ces 8 bras, sont aussi le fruit du Un, de la Conscience. Autrement dit, malgré les formes infinies (8), il n’en reste pas moins qu’il n’y a toujours eu qu’Un.
Quelle magie, en tant que Un, de pouvoir jouer autant de formes, autant de rôles, autant d’émotions, autant de saveurs et de couleurs dans la vie. La Conscience peut tout goûter, tout explorer, tout découvrir, faire l’expérience du TOUT finalement ! Et voilà à quoi elle joue d’ailleurs. En cela elle nous invite à sortir d’une croyance d’être un bras séparé de la Conscience mais d’être conscient d’Être la Conscience. C’est là la sagesse des profondeurs ! « Je suis conscient d’être la Conscience, sans histoire ni identification personnelle ».
L’autre invitation, c’est de ne pas avoir peur d’être multiple, de ne pas avoir peur de s’ouvrir à l’Être multidimensionnel que « Je Suis ». Par nature « Je suis » Un et Infini, aussi tout peut-être exploré et cela juste pour jouer, juste pour s’amuser. Il est donc quelque peu stérile de rester enfermé dans une approche, un conditionnement, une croyance sans s’ouvrir à plus grand par manque cruel de discernement. La vie manifestée est holistique et non unitaire. A l’inverse le non manifesté est unitaire et non holistique, même la médecine s’y est trompée ! Mais c’est pour rire ! L’histoire, le théâtre, le jeu n’a vraiment rien d’important. Pire, vu de l’Absolu, il n’a aucun sens !
Preuve en est, la fin programmée de la pieuvre. Celle-ci va s’occuper de ses petits, suspendus à la paroi d’une grotte, comme venus du céleste qui est Tout et partout, pendant des semaines, sans manger. Une fois ses petits arrivés à maturité, le poulpe épuisé mourra. Il pourrait malgré tout survivre et continuer à vivre, mais la Vie en a décidé autrement. Des sécrétions endocriniennes provenant des deux glandes optiques vont lui causer une mort génétiquement programmée à la fin de sa procréation. Le Un en a fini de jouer dans une forme. « Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme » disait le célèbre Lavoisier. Et tout cela n’impacte aucunement la Conscience. Pour être impacté, il faut se croire un personnage séparé de la Conscience, un égo quoi !
La mère morte, chaque jeune poulpe doit donc refaire les expériences de survie sans pouvoir bénéficier de la mémoire de ses géniteurs. Mais comment cela serait-il possible sans l’inné ? Comment cela serait possible sans la Conscience elle-même ? Et tout cela sans oublier qu’un poulpe c’est « juste » 95% d’eau !
C’est tout cela aller dans ses profondeurs marines, s’ouvrir à sa dimension féminine jusqu’à pré-sentir, sentir, percevoir puis conscientiser que « Je Suis » conscient d’être la Conscience. Sortir des méandres mentaux et de ses tentacules aux nombreuses ventouses… Et c’est là un simple jeu de la Conscience elle-même. Il n’y a toujours pas plus de personnage qui « fait » mais éventuellement un mental qui saisit une expérience et en fait sienne, créant alors la dualité d’un personnage souffrant croyant être séparé de la Conscience. Au fond de « Soi », je sais ! Au fond, « Je Suis » sans peur et sans crainte car ici il n’y a aucune vague, aucune tempête !

L’Energie Négative de la Pieuvre serait peut-être celle de croire qu’elle est ses tentacules ? Je peux facilement me perdre dans trop d’activités, trop d’explorations et trop de trop, frisant alors le burn-out. A moins que j’aie besoin de reconnaissance et que la seule façon illusoire d’y parvenir c’est de tenter de briller sur tous les fronts ?! Mais briller pour qui au fait ? Il n’y a personne que le Un. Ce n’est pas le personnage qui doit briller, mais bien la Conscience qui brille à travers une forme manifestée et pour elle-même, pour se contempler.
La pieuvre négative s’éparpille, veut manger à tous les râteliers, manipule et se sert des autres afin d’être au centre des attentions. Moi, moi, moi je suis l’important, le sauveur, le roi, le brillant ! Ne dit-on pas que : « Cette personne est une vraie pieuvre » ?! Elle use et utilise les autres à ses propres fins pour se nourrir, être reconnue et faire la belle. Soyons rassurés, cela ne fait pas illusion longtemps !
La pieuvre négative oublie l’origine de toute chose : la seule Conscience. C’est cela le jeu de la Conscience. Jouer à se fourvoyer en oubliant l’inoubliable, l’inné. Pourquoi cela ? Pour justement se retrouver elle-même, pour que le jeu soit intense, pour que sa créature conscientise qu’elle est le fait de la Conscience, non séparée. C’est là la « Réalisation du Soi ». Voici où me conduira la médecine de la pieuvre : sortir de mes tentacules. M’appropriant les expériences, je deviens un personnage séparé et donc duel. Je suis prisonnier de mes propres tentacules mentales. Ma vision est alors limitée à ce que je crois voir et non à ce qui est. Il semblerait qu’un chemin spirituel puisse me défaire de tous ces nœuds agrippés comme des ventouses avec la peur archaïque de mourir à un Moi illusoire. Sortir la tête de l’eau c’est revenir au Un, à la Conscience que « Je Suis » et c’est là le jeu, juste un jeu, rien d’autre.
De nombreux poètes ont inventé des histoires sordides ou les tentacules géantes de la pieuvre amènent l’Homme dans les abysses, ses abysses ! La poésie est toujours un message de la Conscience afin de sortir du labyrinthe mental. La Conscience manifeste une expérience et l’Homme en fait sienne se retrouvant prisonnier de la croyance à une  identification personnelle. L’Homme croit alors qu’il est l’Histoire, emporté dans ses tourments. Seule une introspection profonde le conduira à découvrir que tout ce qu’il croyait était faux ! La créature comme la création n’est pas personnelle. Ce sera d’ailleurs là l’Epreuve de la Pieuvre. 

L’Epreuve de la Pieuvre est de sortir de ses tentacules mentales, ses appropriations des expériences qui me font croire que c’est un petit « Moi  personnel » qui vit et a vécu toutes ces histoires ! Cela fait de « Moi » un passé à bien y regarder. Comment vivre dans un passé ? On ne vit pas, on survit dans un passé. Je ne peux vivre qu’ici et maintenant. Hier est une histoire appropriée dans laquelle je me suis laissé attraper par ignorance et jeu à la fois. Saurais-je me dénouer des multiples personnages, comme autant de tentacules, que je crois être ? Saurais-je sortir de l’illusion ? Je m’accroche, je m’attache parce qu’hier j’ai saisi mentalement l’expérience de la Conscience. J’ai fais mienne une histoire et bien souvent elle est souffrante. Le simple fait de saisir ou de se faire attraper, cela revient au même, créé le personnage et par là, la souffrance. Souffrance car de Un qui est de façon permanente paix, joie et amour, je deviens Deux et duel. Il y a la Conscience et Moi. Cette simple croyance créée la croyance de séparation qui fera que « moi personnage » cherchera sans cesse la paix, joie et amour à…l’extérieur ! Piégé par la pieuvre, non ? J’aurai beau me débattre cela ne marchera pas. Cela ne fera qu’empirer la prise du poulpe sur « Moi ». Tout ce que je rejette se renforce, tout ce que j’accepte se transforme ! Il n’y a que la fusion, le retour à la Conscience qui me libérera. Être Un est la seule et unique libération qui soit. C’est cela « se sauver ». Ne faire qu’Un, donc ! Un indivisible sans forme, manifesté à l’infini des formes. De quoi s’en faire un sang d’encre… de poulpe qui donne la chaire de poulpe ! 

La Médecine de la Pieuvre est profonde, féminine et spirituelle. Elle m’aide à discerner le vrai du faux, le permanent de l’impermanent. Elle me montre la voie de l’Unité qui peut jouer de toutes les formes, de toutes les expériences sans jamais souffrir. Pour cela la pieuvre ne s’attache ni a ses petits, ni à sa propre vie. Elle ne s’approprie pas la Création. Alors, oui, elle est libre d’Être, jouant et explorant ici et maintenant. D’un « je veux » ou « je ne veux pas » illusoire, elle est revenue à un « j’accueille » l’imprévu, prévu par le un… La pieuvre est souple. Sa sagesse l’amène à la souplesse devant les expériences, elle laisse être et faire le Un qui « est », le Un qui « sait ». Au diable le contrôle illusoire de la forme et des formes ! Il semblerait que la blessure de trahison conduit au masque du contrôlant. Il semblerait aussi que guérir du Deux, c’est trahir… les faux personnages contrôlant leurs apparences illusoires !
La Médecine de la Pieuvre n’est pas mentale. Elle est Conscience. C’est pourquoi elle ne peut pas être comprise mentalement. Elle ne peut être que conscientisée. Bienvenue dans les profondeurs de l’Être !